• Eric Woerth a bien du courage...

    Eric Woerth a bien du courage...

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    Eric Woerth a bien du courage. Certaines fonctions sont pénibles, indubitablement. La sienne, assurément. Elles méritent une retraite avant 60 ans - et à fortiori 62 - sans qu'individuellement, il faille, médicalement, faire constater son usure au travail.

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    Comment, par exemple, expliquer aux salariés qu'il faut travailler plus, pour gagner moins, lorsqu'à 59 ans,  6 salariés sur dix ne sont plus dans l'emploi (ils sont au chômage, en pré-retraite, en invalidité) ?

     

    C'est déjà usant. Il faut 45 milliards d'euros pour financer les retraites d'ici 2025. Comment expliquer que les caisses sont vides, quand en 2009, les 500 ménages les plus fortunés ont perçu 80 milliards de plus qu'en 2008, grâce à soi-même, ministre du budget. C'est très usant d'assumer publiquement, qu'on les oublie. Et qu'on ne touche pas aux niches fiscales qui, dans ce pays, ôtent au budget de l'Etat, 78 milliards d'euros. C'est éreintant que de gommer les 100 milliards de baisses d'impôts depuis l'année 2000 (oui, le clan du Fouquet's fut précédé par une « gauche plurielle » qui entama allègrement les baisses d'impôts...).

     

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    Une preuve supplémentaire que ce métier use : Mr Woerth a zappé l'existence de ces dizaines de milliards pour financer les retraites. Ah, ces bévues que l'on commet, lorsqu'au travail, on n'en peut plus...dès 54 ans !

     

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    Et comment assurer cette tâche, ingrate, forcément ingrate, après avoir cumulé les fonctions de ministre du budget et de trésorier de l'UMP - c'est-à-dire de collecteur de fonds privés pour la campagne de N. Sarkozy (7 millions d'euros). Cumuler plusieurs jobs finit par être usant. Un étudiant sur deux travaille pour financer ses études, ils le savent bien. Mais quand, en plus, il y a entre les jobs, conflit d'intérêts à gérer, c'est pénible, dur, dur.

     

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    Bercy beaucoup...
    Bercy beaucoup...

     

     

    Comment assurer, en toute impartialité, que la France est en faillite, quand son épouse gère la fortune de L.Bettencourt. Et que ministre du budget, l'on sait qu'avec le bouclier fiscal, en mars 2008, Mme Bettencourt a reçu de l'Etat, 30 millions d'euros. Mme Bettencourt n'est bien sûr qu'une goutte d'eau dans le manque à gagner budgétaire. Mais c'est compliqué. A moins d'être persuadé que Mme Bettencourt en avait besoin. Un impérieux besoin. Un besoin supérieur aux postes dans l'enseignement, les hôpitaux publics, ou pour nos prisons délabrées. Comment déplorer la faillite de l'Etat, si soi-même, on l'organise. Quand on est crevé au boulot, on a de ces absences...

     

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    Certes, on se réconforte comme on peut. A demi crédule, on se répète que ce n'est pas grave. Que l'on a aussi aidé M. Peugeot et décoré de la légion d'honneur Monsieur De Maistre, patron de sa femme, qui régente les éventuelles évasions fiscales de L. Bettencourt.

     

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    Mais, à assumer « tout ça », c'est usant ; vraiment on le comprend.

     

    Car pour porter la réforme des retraites inégalitaire que vous proposez, à vrai dire, vous êtes un sponsor miraculeux pour tous ceux qui manifestaient le 24 juin dernier. Le 7 septembre, vous aurez dans leurs rangs, allant grossissant, un succès fou.

     

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    A moins que le Chef de clan ait, d'ici là, abrégé vos souffrances au travail...

     

     

     

     

     

    Sur une idée de C. Mécary.

     

    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?rubrique15


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