• TRIBUNE DE LA GA : RÉORIENTONS LE NPA, VITE ! (TOUT EST À NOUS! N°137)

    (Photothèque Rouge/DA)

    Ldiquent clairement l’un des principaux enjeux de l’heure : il ne faut pas hésiter une seconde à battre la droite. L’autre urgence, c’est la constitution d’un bloc de gauche anticrises, qui rassemble courants politiques, animateurs et animatrices de mouvements sociaux, syndicalistes, militantEs des quartiers populaires, intellectueLEs critiques, mouvements de jeunes, courants écologistes radicaux, décidés à lutter pied à pied contre l’austérité, qu’elle soit de droite ou « de gauche ». Ce bloc ne doit pas se cantonner au terrain des mobilisations sociales, évidemment indispensables, mais aussi occuper le champ électoral. Il doit constituer un front de résistance, autour d’un programme de rupture avec le capitalisme sur les questions sociales, démocratiques et écologiques. Il doit se coordonner avec les forces qui lui ressemblent partout en Europe.

    Cette perspective signifie une réorientation unitaire globale des anticapitalistes avec deux objectifs combinés :

    - l’insertion des anticapitalistes dans un large bloc de gauche anticrises ;a crise économique s’accélère et s’approfondit. La zone euro traverse une zone de tempêtes à laquelle il n’est pas du tout certain qu’elle survive. La Grèce fait aujourd’hui figure de laboratoire pour les bourgeoisies européennes, qui y testent leurs capacités à imposer des plans d’austérité d’une violence inconnue sous nos latitudes, nourrissant la colère contre la « Troïka » et ses relais locaux.

    Les classes dominantes naviguent à vue, cherchant à préserver leurs intérêts. Mais la crise est un puits sans fond et s’ouvre pour les peuples une période d’incertitude sociale et politique majeure. Nous ne connaissons pas les bouleversements à venir, et ne disposons d’aucun schéma préétabli pour y faire face. Dans ce cadre, on a vu l’an dernier les peuples du monde arabe reprendre l’offensive face à des dictateurs corrompus. Ce cycle n’est pas clos, mais le processus révolutionnaire est confronté à des difficultés majeures.

    En France, la morsure de l’extrême droite sur les classes populaires, les conclusions qu’en tire une droite en quête de base sociale, in

    - la construction d’un pôle, à l’intérieur de ce front, d’une nouvelle force anticapitaliste, plus large politiquement que le NPA, c’est-à-dire ne se résumant pas à l’unité des révolutionnaires.

    En raison de l’orientation désastreuse mise en œuvre par la majorité de direction depuis le mois de juin, le NPA s’est mis dans l’incapacité de peser sur la situation durant la séquence présidentielle – et au-delà si les choix isolationnistes se poursuivent. Le NPA doit d’urgence se réorienter. Lors des législatives, il doit se doter d’une politique de rassemblement et mener une bataille publique, pour que toutes les forces voulant battre la droite et l’extrême droite, et contestant à gauche l’orientation défendue par François Hollande, fassent entendre ensemble leur voix et pèsent dans le champ politique électoral, en étant de fait une opposition de gauche aux politiques d'austérité. D’autant que nous serons alors face à une nouvelle donne : nous saurons qui l’aura emporté en mai, mais aussi, en cas de victoire du PS, qui composera un gouvernement sous la présidence de Hollande. Cette bataille publique viserait ainsi à donner une expression unifiée sur le terrain électoral au refus du diktat des marchés financiers et de la dette qui s’exprime d’ores et déjà dans la campagne unitaire pour l’audit citoyen.

    Sur la base de cette clarification, après les législatives, le NPA doit se mettre en ordre de bataille pour avancer vers le bloc « anticrises » qui sera alors nécessaire.

    Les militantEs du NPA doivent avoir la possibilité de faire ce choix à l'occasion d'une échéance nationale extraordinaire dans un délai très rapproché. Le CPN de mars doit permettre de prendre cette décision.

     


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