• Communiqué du NPA.

     Sarkozy persiste et signe.

    Tour à tour bonimenteur aux mâchoires serrées à l'évocation de l'affaire Woerth-Bettencourt ou adoptant un ton quasi larmoyant pour témoigner de la pureté de ses intentions dans ses réformes anti-sociales, N. Sarkozy a infligé aux téléspectateurs, qui ont bien voulu le regarder, un pensum d'une heure pour affirmer que rien ne changerait dans sa politique.
    Une heure pour asséner que les manifestations ne le feraient pas changer d'avis sur les 62 ans, sur l'augmentation de plus de 3% des cotisations de fonctionnaires, sur l'absence de reconnaissance des métiers pénibles.


    Une heure pour se glorifier d'avoir supprimé 100 000 postes de fonctionnaires et d'en annoncer 34 000 en moins en 2011 et pour défendre encore et toujours le bouclier fiscal. Et bien évidemment une dose de sécuritaire pour dire que les parents d'enfants délinquants seraient sanctionnés.


    Le chantage au monde qui change, aux délocalisations, l'invocation de la justice, du partenariat avec l'Allemagne n'étaient là que pour tenter de justifier les nouveaux coups portés aux conditions de vie et de travail des salariés, de la population.
    Quant à l'affaire Woerth-Bettencourt qui n'est pas réglée par l'enquête de l'inspection générale des impôts, bien des aspects sont restés dans l'ombre, notamment les chèques dont parlent les enregistrements publiés par Médiapart et les sommes d'argent mentionnées par l'ex-comptable de Madame Bettencourt.


    Pour Sarkozy, c'est le ministre en charge de la réforme des retraites qui est visé, ça n'a rien à voir avec la proximité, l'imbrication entre le monde de l'argent et le parti présidentiel, dont Sarkozy a donné l'exemple dès le début de son quinquennat.


    Pour le NPA, ces déclarations confirment que la politique du gouvernement est de détruire une à une les conquêtes sociales, les services publics, de faire payer aux salariés la crise du capitalisme et de continuer à préserver le patronat et les grandes fortunes.


    Plus que jamais, pour obtenir le retrait de la réforme des retraites. la riposte s'impose avec une mobilisation à la hauteur des enjeux et un mouvement d'ensemble. Dès demain le NPA sera présent au rassemblement le 13 juillet

     et le 7 septembre il soutiendra la grève générale

     à l'appel de l'ensemble de organisations syndicales.

    Le 12 , juillet 2010.

    devant le ministère du travail,

    votre commentaire

  • votre commentaire
  • Eric Woerth a bien du courage...

    .

     

    Eric Woerth a bien du courage. Certaines fonctions sont pénibles, indubitablement. La sienne, assurément. Elles méritent une retraite avant 60 ans - et à fortiori 62 - sans qu'individuellement, il faille, médicalement, faire constater son usure au travail.

    .

     

    Comment, par exemple, expliquer aux salariés qu'il faut travailler plus, pour gagner moins, lorsqu'à 59 ans,  6 salariés sur dix ne sont plus dans l'emploi (ils sont au chômage, en pré-retraite, en invalidité) ?

     

    C'est déjà usant. Il faut 45 milliards d'euros pour financer les retraites d'ici 2025. Comment expliquer que les caisses sont vides, quand en 2009, les 500 ménages les plus fortunés ont perçu 80 milliards de plus qu'en 2008, grâce à soi-même, ministre du budget. C'est très usant d'assumer publiquement, qu'on les oublie. Et qu'on ne touche pas aux niches fiscales qui, dans ce pays, ôtent au budget de l'Etat, 78 milliards d'euros. C'est éreintant que de gommer les 100 milliards de baisses d'impôts depuis l'année 2000 (oui, le clan du Fouquet's fut précédé par une « gauche plurielle » qui entama allègrement les baisses d'impôts...).

     

    .

     

    Une preuve supplémentaire que ce métier use : Mr Woerth a zappé l'existence de ces dizaines de milliards pour financer les retraites. Ah, ces bévues que l'on commet, lorsqu'au travail, on n'en peut plus...dès 54 ans !

     

    .

     

    Et comment assurer cette tâche, ingrate, forcément ingrate, après avoir cumulé les fonctions de ministre du budget et de trésorier de l'UMP - c'est-à-dire de collecteur de fonds privés pour la campagne de N. Sarkozy (7 millions d'euros). Cumuler plusieurs jobs finit par être usant. Un étudiant sur deux travaille pour financer ses études, ils le savent bien. Mais quand, en plus, il y a entre les jobs, conflit d'intérêts à gérer, c'est pénible, dur, dur.

     

    .

    Bercy beaucoup...
    Bercy beaucoup...

     

     

    Comment assurer, en toute impartialité, que la France est en faillite, quand son épouse gère la fortune de L.Bettencourt. Et que ministre du budget, l'on sait qu'avec le bouclier fiscal, en mars 2008, Mme Bettencourt a reçu de l'Etat, 30 millions d'euros. Mme Bettencourt n'est bien sûr qu'une goutte d'eau dans le manque à gagner budgétaire. Mais c'est compliqué. A moins d'être persuadé que Mme Bettencourt en avait besoin. Un impérieux besoin. Un besoin supérieur aux postes dans l'enseignement, les hôpitaux publics, ou pour nos prisons délabrées. Comment déplorer la faillite de l'Etat, si soi-même, on l'organise. Quand on est crevé au boulot, on a de ces absences...

     

    .

     

    Certes, on se réconforte comme on peut. A demi crédule, on se répète que ce n'est pas grave. Que l'on a aussi aidé M. Peugeot et décoré de la légion d'honneur Monsieur De Maistre, patron de sa femme, qui régente les éventuelles évasions fiscales de L. Bettencourt.

     

    .

     

    Mais, à assumer « tout ça », c'est usant ; vraiment on le comprend.

     

    Car pour porter la réforme des retraites inégalitaire que vous proposez, à vrai dire, vous êtes un sponsor miraculeux pour tous ceux qui manifestaient le 24 juin dernier. Le 7 septembre, vous aurez dans leurs rangs, allant grossissant, un succès fou.

     

    .

     

    A moins que le Chef de clan ait, d'ici là, abrégé vos souffrances au travail...

     

     

     

     

     

    Sur une idée de C. Mécary.

     

    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?rubrique15


    votre commentaire
  • On s'invite TOUS  dans la l'ïle

    de Bettencour


    votre commentaire
  • L’arrivée surprise

    de Nicolas Demorand

     à Europe 1 affaiblit

    un peu plus France Inter

    LE MONDE | 08.07.10 | 11h37  •  Mis à jour le 08.07.10 | 11h37

     

    C'est un joli coup!", se réjouit tout Europe 1. "C'est abrupt", déplore de son côté Philippe Val, directeur de France Inter. Après l'annonce surprise, mercredi 7 juillet, du recrutement de Nicolas Demorand, sur Europe 1, on fait grise mine du côté de la radio publique. C'est seulement quelques minutes avant le communiqué officiel d'Europe1, que M.Val a appris que M.Demorand avait choisi de rejoindre la radio privée. Dès septembre, il y animera un magazine culturel dans la tranche 18h30-20h30.

     

    <script type="text/javascript"></script> <script id="extFlashMiddle11" src="http://a1692.g.akamai.net/n/1692/2042/1077898746/pubs.lemonde.fr/RealMedia/ads/Creatives/TFSMflashobject.js" type="text/javascript"></script> <script type="text/javascript"></script>
    M.Demorand, à Radio France depuis 1997, avait annoncé en mai son départ de la matinale de France Inter. Il devait animer à la rentrée un magazine culturel entre 17 heures et 19 heures. Son arrivée dans cette tranche horaire avait d'ailleurs entraîné la suppression du magazine "Et pourtant elle tourne" de Jean-Marc Four. Cette décision avait provoqué des protestations au sein de la rédaction de France Inter déjà perturbée par les "licenciements" des humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte.

    Les discussions entre M.Demorand et Alexandre Bompard, le patron d'Europe 1 s'étaient nouées dès l'annonce officielle de sa volonté d'arrêter de présenter la matinale. Des négociations suspendues à l'avenir de M.Bompard, un temps le favori de Nicolas Sarkozy pour la présidence de France Télévisions. "Il est revenu vers moi il y a trois semaines environ, pour me faire une proposition. Mais il nous fallait attendre que soit levée l'hypothèque France Télévisions pour conclure", a expliqué M.Demorand au Parisien, jeudi 8 juillet. Après la nomination de Rémy Pflimlin à la tête du groupe public les discussions se sont accélérées, M.Bompard aurait même "bouclé l'affaire en 48 heures", dit-on à Europe 1.

    "C'est un coup dur pour France Inter et une bonne opération pour Bompard. Après le flottement sur son possible départ pour France Télévisions, il réalise le transfert de la rentrée en faisant venir à Europe la figure emblématique de la radio publique", souligne un journaliste de France Inter. "C'est un signe fort de la reprise en main de la radio par Bompard", fait écho un cadre d'Europe1.

    "LE MÊME SALAIRE"

    Ce transfert ne serait pas une histoire d'argent. Selon la direction d'Europe 1: "Il gagnera le même salaire qu'à Inter." Le climat délétère qui règne depuis plusieurs semaines à France Inter a été un facteur déclenchant. M. Demorand avait confié récemment à des proches qu'il lui était insupportable, le matin, de voir sa tête sur la machine à café affublée du mot de traître.

    Plusieurs journalistes de la station n'avaient en effet pas apprécié que M.Demorand, Bernard Guetta, Thomas Legrand et Philippe Lefébure se rendent sur le plateau du "Grand Journal" de Canal+ pour désavouer Didier Porte le lendemain de sa chronique insultante pour M.Sarkozy. Il "trahit le camp qui l'a fait roi sans sommation et sans en avoir informé ceux qui lui faisaient aveuglément confiance", a déploré, mercredi, la Société des journalistes (SDJ) de France Inter.

    Ce départ est un nouveau coup dur pour M.Val de plus en plus contesté au sein de France Inter. "Nous allons prendre un peu de temps pour trouver une solution de rechange", assure Laurence Bloch, directrice adjointe de la station. "Nicolas était une pièce importante du puzzle de la grille de rentrée mais il existe de très nombreux talents au sein de Radio France", assure-t-elle.


    Guy Dutheil et Daniel Psenny
    Article paru dans l'édition du 09.07.10

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires