• Déclaration unitaire FASE, GU, Alternatifs, NPA, PCF, PCOF, PG
    mardi 29 septembre 2009 (16h35)

    Déclaration unitaire FASE, GU, Alternatifs, NPA, PCF, PCOF, PG

    Les partis et mouvements réunis ce jour, lundi 28 septembre, dans le cadre d’un groupe de travail sur les Régionales ont fait la déclaration suivante :

    Dans une situation marquée par une offensive accélérée de la droite et du patronat contre l’ensemble des droits sociaux et des droits démocratiques, nous appelons à soutenir et à contribuer aux mobilisations et aux luttes de façon les plus larges et les plus unitaires possible dans la perspective d’une confrontation politique et sociale avec le pouvoir et le patronat. L’enjeu est de faire subir, enfin, une défaite à ce pouvoir réactionnaire. Les sujets ne manquent pas : la privatisation de la Poste, la multiplication des plans de licenciements, le travail du dimanche, la précarisation du travail et des conditions de vie, la remise en cause du droit aux études pour tous et toutes, l’augmentation du forfait hospitalier, la mise au pas des libertés publiques, les expulsions massives de travailleurs immigrés… Beaucoup de manifestations, d’initiatives sociales et politiques, se mettent en place en cette rentrée. Nous les soutenons ensemble comme la votation citoyenne contre le changement de statut de la Poste, la manifestation pour le droit des femmes du 17 octobre, les marches pour l’emploi, contre la précarité et les licenciements ou les initiatives en riposte au sommet « climat » de Copenhague…

    La crise du capitalisme, économique et écologique, continue ses ravages démentant les discours trompeurs sur la reprise et la moralisation de celui-ci. Les États ont distribué des centaines de milliards d’euros ou de dollars aux responsables de la crise financière. Ils demandent maintenant à la population et au monde du travail de payer cette facture, de payer l’addition pour les banques, de payer à la place des pollueurs. La crise écologique s’accentue, alimentée par la logique productiviste du capitalisme : réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles et des terres cultivables, pollutions. Cette crise conduit à la mise en danger des moyens d’existence de millions d’être humains et menace gravement la biodiversité. Il y a urgence et les belles déclarations des gouvernants ne sont pas suivies d’actes conséquents. Nous voulons rompre avec cette logique toujours plus folle du capitalisme productiviste. Nous voulons une politique qui remette en cause la logique du profit pour satisfaire les besoins élémentaires et durables de la population.

    Face à un capitalisme de plus en plus brutal et sauvage et à un gouvernement bien décidé à accélérer le rythme de ses attaques, rien ne doit détourner de la nécessaire construction d’une alternative à logique du système capitaliste et productiviste. Sur cette base, il faut œuvrer à gagner la majorité des travailleurs et des citoyens aux perspectives ouvertes par une gauche de combat. Voilà nos priorités.

    Or, Face à la détermination du pouvoir Sarkozyste, nous assistons au contraire à un nouveau glissement à droite de la gauche d’accompagnement avec la tentative de construction d’une coalition de centre-gauche PS/MODEM/Europe Ecologie et le projet de primaires. C’est à dire d’une gauche qui va toujours plus vers la droite et risque de favoriser ainsi les futures victoires électorales de cette dernière comme le prouve malheureusement la situation italienne.

    Dans ce contexte, les forces qui composent la gauche antilibérale et anticapitaliste ont le devoir de tout faire pour battre la droite et offrir une autre voie : un débouché politique qui permette de mettre en œuvre un programme traduisant dans les régions les exigences populaires issues des mobilisations, un programme régional véritablement alternatif au libéralisme et au productivisme. Il s’agit, ensemble, non seulement de contrecarrer l’offensive politique de la droite et du libéralisme pour défendre les exigences du monde du travail, encourager les résistances mais plus fortement inverser le rapport de forces dans les urnes et dans les luttes. A ce stade, nous savons que des approches différentes existent entre nous sur plusieurs points. Ils sont connus et nous n’avons pas cherché à les esquiver au cours de notre rencontre. Nous ne pouvons préjuger des décisions souveraines de chacun de nos partis. Mais nous décidons de constituer un cadre politique national de discussion commun en vue de vérifier la possibilité d’aller ensemble aux régionales. C’est pourquoi les partis et courants politiques réunis ce jour se sont mis d’accord pour une prochaine réunion de notre groupe de travail sur les Régionales le mercredi 7 octobre. Il aura pour première tache d’élaborer un calendrier qui permettra d’organiser les discussions sur tous les points à régler afin de trouver un accord C’est un premier pas mais il est important car les enjeux de ces élections sont non seulement régionaux mais nationaux. Ensemble, nous pouvons contribuer à inverser le rapport de force entre la droite, le patronat et les classes populaires dans les luttes et dans les urnes.

    Signataires : Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), Gauche unitaire, Les Alternatifs, Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de gauche (PG).

    On également assisté à cette réunion au titre d’observateurs, des délégations du Forum social des quartiers populaires (FSQP) et de Lutte ouvrière (LO).

    Communiqué de Presse du NPA

    Succès de la première réunion de la gauche radicale !

    A l’initiative du Nouveau Parti Anticapitaliste s’est tenue lundi 29 septembre une première réunion de la gauche antilibérale et anticapitaliste en vue des régionales. L’ensemble des partis et des mouvements présents ont rappelé que face à l’offensive accélérée du pouvoir contre l’ensemble des droits sociaux et démocratiques de la population, il y avait urgence de soutenir et de contribuer aux mobilisations et aux luttes les plus larges et les plus unitaires possible dans la perspective d’une confrontation politique et sociale avec le pouvoir et le patronat. Dans cette même logique, l’ensemble des partis et mouvement de la gauche radicale confirme qu’il y a aussi urgence de construire une alternative au système capitaliste et productiviste, de battre la droite et de mettre en œuvre un programme alternatif dans les régions. C’est pourquoi, face à la constitution d’un bloc de centre gauche Modem/PS/Verts, le NPA a réaffirmé sa proposition d’un accord national pour des listes communes de toute la gauche radicale dans les 21 régions. A l’issue de cette première réunion, un cadre national de discussion commun s’est constitué et une prochaine réunion aura lieu le mercredi 7 octobre. Le 29 septembre 2009.


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  • la une

    dimanche 27 septembre 2009

    Des milliers de manifestants contre les algues vertes


    Les manifestants se sont rassemblés sur la plage de Hillion .
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    Plusieurs milliers de personnes (plus de 3 000, jusqu'à 5000 assurent les organisarteurs), riverains et écologistes, se sont rassemblées à Hillion, dans les Côtes-d'Armor, afin d'exprimer leur ras-le-bol des algues vertes.

    Plusieurs associations, le collectif Urgence marées vertes en tête, avaient appelé à ce rassemblement sur une des communes bretonnes les plus touchées par le fléau.

    "Un moment historique, mémorable", assure Michel Guillemot, président d'Eaux et Rivières en Bretagne. La manifestation a démarré vers 15 h 30, dans un champ bordant la plage. Les manifestants avaient prévu d'y former une farandole.

    Contre les aglues, pas contre les agriculteurs

     

    Pour René Ropars, maire de Saint-Michel-en-Grève, une des communes particulièrement touchées: "Nous sommes au fond du trou. Il va falloir en sortir, quitte à enrhumer certains".

    Yvette Doré, la maire d'Hillion assure pourtant: "Nous sommes contre les algues vertes, pas contre les agriculteurs." Triste constat: Ici, 14 000 tonnes d'algues vertes ont été ramassées l'an dernier, 20 000 tonnes cette année. Elle en appelle à l'Etat pour que les aides récemment accordées soient pérennisées.
    L'élue a indiqué que des algues vertes étaient encore présentes sur la plage La Granville à Hillion, où se tient la manifestation, il y a une quinzaine de jours. Les algues ont été déplacées par les vents un peu plus loin, laissant la possibilité aux manifestants de se rendre sur la plage sans danger.

    Toxicité mieux reconnue

    Longtemps contestée, la toxicité des algues a été officiellement reconnue cet été après la mort d'un cheval, intoxiqué fin juillet à Saint-Michel-en-Grève par les émanations d'hydrogène sulfuré (H2S) s'échappant des ulves (algues) en décomposition.
    La bête a succombé en quelques minutes alors que son cavalier, victime d'un malaise, a pu être sauvé in extremis par un témoin.

    La mort suspecte d'un salarié qui transportait des algues vertes, toujours dans les Côtes-d'Armor, a ensuite relancé le débat. Saisi début septembre sur ce décès, le procureur de Saint-Brieuc attend les résultats d'analyse.

    Alors qu'un comité interministériel a commencé à plancher sur un plan d'action, le débat porte sur le moyen de lutter contre la prolifération des algues, présentes à l'état naturel mais en quantité limitée. Pour les écologistes, les rejets de l'agriculture intensive et des porcheries industrielles sont les premiers responsables

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  • Ille Et Vilaine22 septembre 2009

    40 % de grevistes a la poste

    avec de gros chiffres au tri colis et au chéques postaux

    environ 700 manifestants

    et pres de 50 personnes au débat public


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  • Communiqué du NPA. Soutien aux mobilisations des producteurs de lait en Europe.

    La majorité des producteurs de lait vit une situation sociale dramatique. Déjà des grèves d'avertissement avaient eu lieu il y a quelques mois motivées par la baisse dramatique des prix à la production , en chute libre de plus de 30% depuis un an.

    Depuis le 10 septembre, des milliers de producteurs, en Europe, ont entamé une grève du lait avec des opérations épandage de millions de litre que ce soit en Belgique, en France mais aussi des distributions gratuites de lait ou la vente à prix coûtant pour populariser leur mouvement, rompre l'isolement.

    Les producteurs entendent ainsi bloquer le fonctionnement des laiteries, des centrales d'achat, des industriels de l'agro-alimentaire, des supermarchés.

    Ce que veulent les éleveurs c'est une juste rémunération qui permette de vivre du produit de leur travail, c'est-à-dire 400 euros la tonne de lait au lieu de 230 ou 240, voire moins, aujourd'hui.

    Même si les formes de cette grève fait débat dans les syndicats et les associations, la majorité des agriculteurs sentent bien que l'attentisme, la résignation ne mèneront à rien.

    Le NPA apporte sa solidarité aux mobilisations des producteurs qui refusent de se faire traire par la commission européenne et les industriels de la filière lait.

    Le 18 septembre 2009


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  • Les indicateurs pour les nuls
    Michel Husson, Politis n°1069, 24 septembre 2009


    Le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi sur la mesure des performances économiques et du progrès
    social a donné l’occasion à Sarkozy de faire un nouveau numéro de haute voltige à la
    Sorbonne, où il a fustigé le marché, les inégalités, la moyenne et les statistiques. Il paraît que
    le PIB ne mesure pas le bonheur : colossale découverte ! On n’a pas non plus attendu le
    fameux rapport pour savoir que le lien entre le PIB par tête et la santé - mesurée par exemple
    par la mortalité infantile ou l’espérance de vie - est relativement lâche ; et qu’au-delà d’un
    certain seuil, l’augmentation du PIB n’entraîne pratiquement plus d’amélioration. A niveau de
    PIB donné, les systèmes de santé publics sont plus efficaces. « Si le marché avait la bonne
    réponse à tout, cela se saurait » clame Sarkozy. Mais si celui qui cherche à transformer les
    hôpitaux en entreprises rentables faisait ce qu’il dit, cela se saurait aussi.


    Le PIB ne mesure, pour l’essentiel, que ce qui est marchand et en tout cas pas le bonheur. Fort
    bien. Mais cela correspond à la logique du capitalisme, et le PIB est donc un outil adéquat à
    son étude. Le récuser serait aussi absurde que de refuser de regarder le taux de profit sous
    prétexte que celui-ci s’obtient au détriment des salariés : faudrait-il le corriger de la pénibilité
    du travail ? Peut-on analyser la crise actuelle sans observer la chute du PIB avec ses
    conséquences sur l’emploi ? Bien des critiques adressées au PIB révèlent une grande naïveté,
    comme si le capitalisme pouvait être guidé par autre chose que l’accumulation sans fin.
    Suffirait-il de changer l’instrument de mesure pour que la machine fonctionne autrement ? Le
    suggérer, c’est donner du poids au bluff de Sarkozy quand il déclare que « nous ne
    changerons pas nos comportements si nous ne changeons pas la mesure de nos
    performances ».


    Très souvent, cette erreur se double d’une critique de l’économie apparemment radicale, qui
    consiste à mettre tous les économistes dans le même sac, car ils confondraient tous la
    richesse et la valeur. Mais en oubliant la distinction classique entre la valeur d’usage d’un bien
    (sa capacité à répondre à un besoin) et sa valeur d’échange (son prix), on ne fait que renforcer
    l’économie dominante qui repose sur cette négation
    .


    Le plus grave est que ces réflexions superficielles conduisent à des propositions absurdes.
    Pour avoir un meilleur indicateur, il faudrait corriger le PIB et calculer un PIN (Produit
    intérieur net) obtenu en défalquant « l’usure du capital naturel ». Cela suppose de donner un
    prix à ce qui n’en a pas, et cela conduit à des monstruosités comme ce rapport récent qui
    évalue à « 970 euros par hectare et par an la valeur moyenne à accorder aux écosystèmes
    forestiers métropolitains » (1). C’est en plus se tirer une balle dans le pied. Si un autre monde
    est possible, il sera fondé sur un processus de démarchandisation et sur un calcul économique
    visant à la maximisation du bien-être et non pas de la valeur monétaire de la production.
    Toute proposition visant à monétariser, même virtuellement, les biens communs revient à
    légitimer les solutions marchandes aux problèmes de l’humanité. C’est la logique de Stern (qui
    était d’ailleurs membre de la commission Stiglitz) dont le rapport
    fondait ses calculs sur une
    estimation du coût en dollars des dégâts du réchauffement climatiqu
    e.


    On a certes besoin d’indicateurs qualitatifs - multidimensionnels ou synthétiques - et
    d’ailleurs on en dispose déjà, par exemple en matière de pauvreté ou d’inégalités. Cela ne nous
    protège pas pour autant des politiques antisociales. Une société qui viserait à maximiser de
    manière durable le bien-être de ses membres aurait à faire des arbitrages et à tenir compte des
    contraintes qu’elle se seraient fixées. Elle aurait à évaluer les « effets sociaux utiles » (pour
    reprendre l’expression d’Engels) de ses décisions mais c’est par la délibération démocratique
    qu’elle déterminerait ses priorités et non en demandant à des technocrates de simuler des
    pseudo-marché
    s.


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