• Déclaration commune du NPA et du PG à l'issue de leur rencontre du 30 juin


    La rencontre des délégations du NPA et du Parti de Gauche respectivement conduites par Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon qui a eu lieu le 30 juin au siège de ce dernier a donné lieu à la déclaration commune suivante :

    Le NPA et le Parti de Gauche constatent les ravages provoqués par la crise globale du système capitaliste, à la fois économique, sociale et écologique, dans laquelle la politique des classes dirigeantes a plongé le monde. Ils dénoncent la vague de licenciements qui frappe de plein fouet le monde du travail et l'offensive de Nicolas Sarkozy, de la droite et du Medef contre les salariés annoncée lors du Congrès de Versailles et dont la volonté de retarder l'âge du départ à la retraite est un élément phare.

    Face à cette offensive pour faire payer les frais de la crise aux classes populaires, devant l'urgence de la situation, quelques soient par ailleurs les divergences entre les deux formations, le NPA et le Parti de Gauche souhaitent œuvrer à la préparation d'une contre-offensive du monde du travail pour faire valoir ses exigences au premier rang desquels la garantie d'un emploi, l'augmentation des salaires mais aussi tout refus de recul de l'âge de la retraite.

    Sarkozy et la droite se prévalent des résultats des élections européennes pour donner une légitimité leur politique réactionnaire. Pourtant seul un électeur sur dix a donné son suffrage à l'UMP. Il s'agit en réalité moins d'une victoire de la droite que de l'incapacité de la gauche à lui opposer une véritable alternative. En proposant d'accompagner ce système et en se contentant de remèdes homéopathiques qui ne le remettent pas en cause, cette gauche devient du coup inutile aux yeux du plus grand nombre. C'est ce qui explique la crise profonde des partis de la sociale démocratie en Europe. L'abstention massive des classes populaires et des jeunes - phénomène le plus important de ces élections - illustre cruellement cette tendance de fond. Cette abstention est certes au rejet de l'actuelle construction libérale et anti démocratique de l'Europe. Mais aussi au fossé de plus en plus grand entre les aspirations populaires et l'offre de la gauche institutionnelle. Dans une situation où la crise va s'aggraver, il y a là un risque majeur. On ne peut que s'inquiéter de la progression de l'extrême droite. Elle prouve qu'elle peut profiter du désespoir des milieux populaires.

    Les deux partis soulignent également l'ambiguïté du vote Europe Ecologie. Il reflète une prise de conscience salutaire de la crise écologique. C'est décisif ! Mais ses porte-paroles en font aussi une stratégie politique pour dépasser le clivage gauche/droite. Pour nous, on ne peut ignorer le lien étroit entre la logique prédatrice du capitalisme et le désastre environnemental.

    Ils s'accordent pour favoriser l'unité la plus grande contre les projets de la droite et du patronat que ce soit dans le domaine social, écologique, et des droits et des libertés. Le NPA et le Parti de Gauche sont ainsi unis actuellement dans la mobilisation contre l'EPR ou dans le comité national contre la privatisation de La Poste. Mais ils avancent aussi des propositions d'initiatives sur le terrain de la lutte contre les licenciements.

    Les deux formations estiment aussi indispensable d'unir les forces de gauche et des écologistes qui rejettent la logique du système capitaliste aux élections régionales. Il est urgent de rendre plus crédible une véritable alternative au système.

    Les deux partis constatent que les propositions issues de leurs instances nationales respectives sont suffisamment proches pour leur permettre d'avancer dans cette voie unitaire pour les élections régionales. En conséquence, ils se prononcent au premier tour des régionales pour un accord national pour les 21 régions hexagonales sur des listes autonomes indépendantes associant les forces qui composent aujourd'hui le Front de Gauche comme le PCF et le Parti de Gauche et le NPA, LO, Alternatifs, Alterekolo et les autres courants qui sont dans la Fédération, militant-e-s de quartiers ou du mouvement social. Le NPA les nomme « forces anticapitalistes », et le PG « l'autre gauche ». Ces listes seraient porteuses des exigences des classes populaires, d'un programme d'urgence en rupture avec la logique capitaliste et le productivisme pour les régions. Elles seront autonomes et indépendantes du PS et des listes de type Europe Ecologie.

    Au second tour, les listes soutenues par le Parti de Gauche et le NPA se battront pour faire gagner la gauche et empêcher que des régions basculent à droite. Pour cela, les deux organisations se prononcent d'ores et déjà pour des fusions « techniques » ou « démocratiques » des listes de gauche à l'exception de tout accord incluant le Modem.

    Pour le NPA, au sein de l'institution, les élus de ces listes conserveront leur liberté totale de vote et refuseront d'accepter des mesures et des budgets défavorables aux travailleurs et à la population.

    Il subsiste évidemment au stade de cette première rencontre des questions à régler.

    Pour le Parti de Gauche, l'ambition est d'être en situation d'appliquer le programme de ces listes dans le nombre le plus important possible de régions. Le plus sûr moyen d'imposer ce rapport de force consiste à placer ces listes en tête des listes de gauche au soir du premier tour.

    Pour le NPA, les élus refuseront de contracter des accords de gestion avec les dirigeants du PS et d'Europe Ecologie. En effet, le NPA constate que les majorités de gauche ayant géré les régions depuis 6 ans n'ont pas mené de politique visant à satisfaire les besoins de la population et à répondre aux exigences écologiques. Elles ont pris des mesures qui leur étaient défavorables, par exemple des subventions accordées à des entreprises qui licencient.

    A ce stade, les deux partis estiment que ces différences n'empêchent pas de poursuivre le processus entamé aujourd'hui. Au contraire, les deux partis estiment que leur rencontre aujourd'hui contribue à renforcer une dynamique positive et s'en félicitent. Un rassemblement aussi ambitieux est possible, il peut changer bien des choses. Pour le rendre toujours plus crédible, le Parti de Gauche et le NPA vont poursuivre leurs contacts, et s'invitent d'ores et déjà à leurs rendez-vous de l'été. Ils proposent également à tous les partenaires pressentis un groupe de travail commun pour commencer à avancer sur le contenu de ce que pourrait être le programme d'un tel rassemblement pour les régionales.

    Paris, le 30 juin.

    Pour le NPA : Pierre Baton, Olivier Besancenot, Frédéric Borras, Pierre François Grond, Ingrid Hayes, Guillaume Liégard, Danielle Obono

    Pour le Parti de Gauche : Jean Luc Mélenchon, Gabriel Amard, Eric Coquerel, François Delapierre, Audrey Galland, Raquel Garrido, Pascale le Neouannic, Corinne Morel Darleux


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  • Chers Camarades,

    Les militants des comités du Nouveau Parti Anticapitaliste des Alpes-Maritimes sont venus ici dans un esprit de débat franc et ouvert, fraternel, persuadés que ce qui nous rassemble est supérieur à ce qui nous divise.

    Nous remercions nos camarades du PCF d’offrir, chaque année, à l’occasion de la fête du Château, ce moment précieux où l’on peut discuter avec un peu plus de recul des difficultés rencontrées dans notre combat quotidien commun de résistance au capitalisme dans cette région, ainsi que des perspectives qui pourraient permettre une contre-offensive du camp populaire, capable de faire émerger une société où les travailleurs, la classe populaire, auraient véritablement et durablement le pouvoir réel de prendre les décisions qui concernent leurs vies.

    CADRE GENERAL POUR LES REGIONALES

    Vous nous avez invités dans le cadre d’une discussion tournant sur la question des régionales de 2010, et des questions tournant autour des rassemblements qui pourraient apparaitre à cette occasion.

    Nous vous rappelons que notre parti, même si il est très attentif aux questions électorales, estime que le contexte social les résistances de la classe populaire à la plus grande crise du capitalisme depuis 80 ans, constituent la toile de fond qui gouverne les échéances électorales.

    Autrement dit, nous attirons l’attention sur le fait qu’il ne peut y avoir de victoire électorale qui se construise en dehors des luttes sociales.

    Le contexte social, justement, dans notre département, comme dans la région, pèse d’un poids énorme. Les inégalités de revenus réels, sont ici plus importantes qu’ailleurs en France, et trop nombreux sont les travailleurs en PACA, aux revenus trop bas, dont la situation ne cesse de s’aggraver du fait de l’augmentation continue du coût de la vie, déjà particulièrement élevé et destructeur.

    L’accélération de la crise capitaliste a eu ici des effets dévastateurs sur un emploi déjà largement précaire, sur les contrats à durée déterminée, les intérims, les emplois saisonniers, ainsi que sur les conditions de travail et les salaires. En résumé, la structure même du capitalisme local, - son développement particulier en témoigne - , est une grosse machine à précariser qui a malheureusement largement fait ses preuves.

    Pour toutes ces raisons, la capacité des travailleurs, de la classe exploitée, de la jeunesse qui ne se soumet pas, à se doter démocratiquement des outils nécessaires, pour résister et changer demain la donne sera donc déterminante.

    Dans notre département, les gros scores électoraux des droites ne sont pas tant déterminés par une composition bourgeoise de la Côte d’Azur, ni par des questions particulières électorales mais surtout par les questions complexes d’une classe populaire immensément majoritaire comme ailleurs mais qui est morcelée, divisée, précarisée, dans des micro-entreprises, et pour laquelle nous devons faire preuve d’imagination et d’audace pour proposer des formes d’organisation de masse dans lesquelles elle se reconnait, dans lesquelles elle voit voit des outils efficaces.

    Notre vieux mouvement ouvrier au sens large ne tient plus que dans des endroits tout à fait minoritaires et nous en venons souvent à ne plus raisonner que dans les limites de celui-ci. Nous avons tort.

    Sans s’engager là dans le débat plus avant qui permettrait de traiter cette question, nous rappelons simplement ici le cadre de fond qui a hanté notre campagne électorale pour les européennes et qui hantera à n’en pas douter la campagne des régionales.

    Nous ne pouvons donc faire campagne sans tenir compte de cet aspect essentiel. Aucune élection, aucune campagne électorale, aucune alliance politique, ne pourrait désormais se faire en oubliant les enjeux du développement d’organisations de résistance sociale et écologique aux méfaits du capitalisme. Pour nous, ceci constitue un enjeu essentiel. Celui qui permettra, éventuellement, au peuple de s’inviter, avec force et sur ses objectifs, dans les institutions et, si on le veut bien, de nous faire marcher droit si nous étions élus.

    Dans ce cadre, des éléments concourront puissamment à la crédibilité d’une campagne électorale aux régionales D’abord la volonté de ne participer à aucune alliance qui se ferait sans affirmer dans les paroles mais surtout dans les actes une opposition à une gestion capitaliste des régions. Gestion qui a toujours fait et fera toujours le lit de la droite et de la bourgeoisie.

    Nous sommes donc réunis ici pour réfléchir à l’avenir, et et aussi à la question des Régionales qui auront lieu en 2010. Deux questions sont posées : "Quel programme ?" et "Quel rassemblement" ? Nous pensons, au NPA que ces deux questions ne peuvent être déconnectées. Nous pensons qu’il faut en réalité répondre à une volonté de rassemblement nécessaire si l’on veut défendre dans notre région un programme au service des travailleurs et de leurs luttes pour vivre décemment ; un programme qui ne renonce pas à poser les questions :

    1. de la démocratie et des droits fondamentaux,

    2 . de la solidarité, et du social dans notre région PACA ;

    3 . de l’écologie et des solutions d’avenir raisonnables et qui échappe aux lobbies financiers

    Bref, un programme qui ne renonce pas à poser dans la région PACA la question du pouvoir de l’argent et de la répartition des richesses. Un programme anticapitaliste au service de celles et ceux qui nous disent qu’ils n’en peuvent plus de vivre dans une région dominée par les profits, au mépris de la démocratie, de la solidarité et de l’écologie ! Des gens qui n’en peuvent plus de voir Estrosi et sa bande s’arroger ici tous les droits, menacer toutes les libertés et bafouer au quotidien les règles les plus élémentaires de la démocratie. Des gens qui, dans notre région, n’en peuvent plus de ne pas pouvoir se loger dignement, des gens qui en ont assez de risquer à tout moment de perdre leur emploi, qui s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants, pour la qualité de l’air qu’ils respirent et pour la protection de leur environnement, encore plus menacé ici qu’ailleurs.

    A ce sujet, souvenons-nous que sans l’intervention d’associations de défense de l’environnement et de citoyens, le projet dit des « Balcons du Mercantour » aurait tranquillement vu le jour, projet monstrueux sur le plan de l’environnement et qui n’avait pour autre but que livrer notre patrimoine écologique aux appétits financiers toujours plus grands de l’industrie du tourisme de masse.

    Et que dire de l’opération d’intérêt national touchant à la plaine du Var, qui sous couvert de créer des emplois « verts » ne ferait qu’asphyxier encore davantage notre département en y concentrant des activités industrielles dont l’impact sur l’environnement serait catastrophique ?

    Il convient d’ailleurs de noter que la droite départementale et régionale continue d’inscrire sa politique d’aménagement du territoire dans une logique productiviste désastreuse, qui n’est plus viable sur le plan économique comme écologique.

    Pour nous, la question des régionales de 2010 veut dire se mettre humblement au service de la population, et amener la classe exploitée à s’organiser pour se relever . C’est tout autre chose que des partis politiques qui s’accrochent à des postes et à des responsabilités au prix de toutes les compromissions et qui contribuent en cela à éloigner le citoyen de la chose publique. Tel est le cadre général dans lequel le NPA envisage les élections régionales, et nous espérons que les partis ici présents pourront le partager avec nous ces objectifs, pour que nous puissions mettre en commun notre énergie et nos idées au service de tous.

    BILAN DES EUROPEENNES

    Bien que cela ne soit pas directement la question, il me faut avant de poursuivre revenir un court instant sur la dernière séquence politique des élections européennes, pour répondre à des interrogations suscitées par la campagne, et revenir sur quelques malentendus.

    En revenant sur cette séquence, je ne souhaite pas faire inutilement oeuvre de polémique, mais bien clarifier les positions du NPA, afin que nous puissions envisager ensemble l’avenir. Chacun le sait ici, le Nouveau Parti Anticapitaliste est un parti jeune, né en février dernier, de la volonté de milliers d’hommes et de femmes, salariés du privé et du public, militants syndicaux et associatifs, de construire une nouvelle force politique clairement anticapitaliste, au service des luttes et des espoirs de ceux qui veulent transformer la société, et en finir non seulement avec la droite, mais aussi avec le socio-libéralisme, cet accompagnement coupable du capitalisme dont le Parti Socialiste paye aujourd’hui les frais. Il était donc naturel pour nous de vouloir construire une unité durable lors des dernières élections européennes, une unité qui ne se limite pas à un rassemblement ponctuel, mais qui aille au-delà, au moins jusqu’aux élections régionales dont nous parlons justement aujourd’hui. C’est la proposition que nous avions faite au PCF et au Parti de Gauche. Faute d’accord sur ce point entre nos organisations, la gauche de gauche n’a pu se présenter unie à ces élections, et nous ne l’avons pas moins déploré que d’autres.

    Toutefois, quand les centaines de congressistes du NPA, représentant les 500 comités nés un peu partout en France, ont décidé de construire une unité durable pour les élections européennes et pour les régionales, qu’ont-ils exprimé ? Sûrement pas le désir de faire cavalier seul ! Sûrement pas la volonté de diviser la gauche de gauche ! Sûrement pas le refus stérile du pouvoir ! Bien au contraire, ils ont voulu insister sur le fait qu’aucune unité de la gauche de gauche ne pouvait s’envisager sans fixer au préalable deux directions claires : d’une part la volonté de s’attaquer au profit et à l’exploitation capitalistes, d’autre part la nécessité de construire un rassemblement indépendant de la politique du Parti Socialiste et de sa gestion socio-libérale du capitalisme.

    La crise actuelle démontre, encore un fois, la nécessité absolue d’abandonner définitivement le système capitaliste : le « moraliser », comme on l’entend si souvent en ce moment, n’est pas concevable et toutes les tentatives socio-démocrates pour le faire ont lamentablement échoué.

    QUEL RASSEMBLEMENT ?

    Pour celles et ceux qui souffrent, qui luttent, et qui veulent transformer la société, le Parti Socialiste n’incarne plus un espoir crédible. Et c’est bien là, avec le bon score des listes de gauche radicale, le principal enseignement du scrutin européen : le Parti Socialiste n’est plus, aux yeux des citoyennes et citoyens de notre pays, une alternative au sarkozysme et à la droite au pouvoir.

    Si nous mesurons bien l’ampleur de ce phénomène, nous devons en tirer les conséquences, et comprendre qu’il est désormais non seulement possible, mais nécessaire de construire un rassemblement dont le programme et la stratégie soient indépendants de la politique du Parti Socialiste.

    Dans notre région en effet, le Parti Socialiste mène une politique qu’on peine parfois à distinguer de celle de la droite. Par exemple, ce sont des millions d’euros de subventions aux entreprises privées que le Conseil Régional PACA attribue chaque année à des centaines d’entreprises, sans exiger aucune contrepartie, sans exiger la garantie d’emplois durables, sans exiger le maintien des activités économiques sur notre région et pour les salariés ! Le résultat, c’est que là aussi l’argent public est dilapidé, pour des sociétés qui n’existent parfois que le temps de toucher les subventions, pour disparaître ensuite dans la nature !Comment, dans ces conditions, vouloir d’un accord politique de fond avec le Parti Socialiste ? Comment ne pas comprendre la condition d’indépendance vis-à-vis du Parti Socialiste que le NPA avait posée pour une unité durable de la gauche de gauche, aux élections européennes, mais aussi aux élections régionales ?

    C’est pourquoi le NPA, lors des prochaines élections régionales, emploiera toutes ses forces à participer à un rassemblement de la gauche alternative, qui portera un projet de gauche ambitieux, capable de battre la droite et de répondre à l’urgence sociale, écologique et démocratique dans notre région. Nous avons ainsi rencontré récemment nos camarades du parti des Alternatifs, et nous avons décidé de nous engager ensemble dans la construction de cette alternative à gauche. Nous prendrons dès le mois de septembre une série d’initiatives communes et publiques, ouvertes à toutes et tous, pour débattre d’un projet politique de gauche, dans les domaines de la démocratie, de l’écologie et du social. Car nous croyons que nous pouvons construire un projet de gauche alternatif avec toutes les forces du mouvement politique et social.

    Qu’aurait à gagner la gauche de gauche, celle qui pense qu’il faut tourner définitivement la page du capitalisme pour inventer une société plus juste et plus généreuse, à s’allier avec un partenaire politique qui a agi, agit et continuera d’agir, c’est désormais inscrit dans les statuts du Parti Socialiste, dans les intérêts du Capital ?

    Qu’aurait à gagner la gauche de gauche, celle qui défend tous les jours, dans la rue comme la où elle est élue, les services publics à s’allier avec un parti dont les euro-députés votent tous les jours, avec enthousiasme et comme les partis de la droite européenne, le démantelement de ces mêmes services essentiels ?

    Qu’aurait enfin à gagner la gauche de gauche à s’allier avec un parti dont ses cadres envisagent, sans sourciller, des alliances avec le MODEM, oui, le MODEM, ce parti pro-capitaliste plus connu pour voter comme l’UMP que pour son opposition à ce dernier. «Il faut envisager à terme «un contrat de gouvernement» entre le PS et le MODEM » déclarait d’ailleurs récemment Vincent Peillon à un journal de droite bien connu. Propos confirmés dans les actes avec des alliances aux municipales d’Aix-en-Provence ou de Perpignan.

    La réponse à ces question est simple : à long terme, rien. Pire encore, les partis de la gauche de gauche y perdraient non seulement leur âme mais toute leur crédibilité.

    DES RAISONS DE CROIRE A L’UNITE DE LA GAUCHE DE GAUCHE

    Les récentes déclarations de Marie-George Buffet et de Jean-Luc Mélenchon, après les élections européennes, nous confortent d’ailleurs dans cette prise de position. D’abord, parce que Jean-Luc Mélenchon a appelé à la construction d’un "Front de Gauche permanent", ce qui semble logique car nous comprendrions mal qu’il rejoigne le PS après l’avoir quitté ! Mais ce sont aussi les militants du PCF qui, partout en France, osent espérer une unité de gauche durable enfin libérée de la tutelle du Parti Socialiste, et les propos de Marie-Georges Buffet appelant à un "élargissement" du Front de Gauche confirment cette volonté ! Là encore, nous ne comprendrions pas que nos camarades du PCF, qui nous ont reproché par le passé de ne pas assez jouer la carte de l’unité lors du dernier scrutin, acceptent de retourner dans le giron d’un Parti Socialiste en pleine déroute non seulement électorale mais surtout idéologique ! Car nous vous avons entendus, camarades, au cours de cette campagne pour les élections européennes, nous appeler à plus d’unité, à travailler ensemble, à faire front avec vous indépendamment du Parti Socialiste, comme vous l’avez fait aux dernière élections européennes ! Nous vous avons entendu dire à quel point vous vouliez construire un Front de Gauche que vous avez voulu indépendant du Parti Socialiste !

    Pour toutes ces raisons, nous disons « Osons construire ensemble ! » à nos camarades du PCF, du PG, de LO, des Alternatifs et de la Fédération. Oui, l’unité durable est possible aujourd’hui à gauche ! Oui elle peut se faire sur des bases clairement anticapitalistes, et oui elle peut se faire autrement qu’en suivant la politique du Parti Socialiste ! Nous voyons se multiplier sous nos yeux des expériences d’unité entre nos partis : comme aux élections municipales d’Aix-en-Provence, où le NPA, La Fédération, le PCF et le PG ont présenté une liste commune ! Comme aux élections cantonales partielles de Mantes-la-Jolie, où le NPA, le PCF, le Décil (Démocratie et Citoyenneté Locale), les Verts, Le PG, les Alternatifs et Alternative Citoyenne ont fait front ensemble ! Et la liste ne serait pas complète sans l’exemple incroyable des élections cantonales partielles d’Anduze, dans le Gard, où la liste de la Gauche Alternative (NPA, Verts, Alternatifs et de nombreux collectifs de citoyens) a triomphé au second tour à près de 60% contre l’UMP qui n’a fait que 40%, la Parti Socialiste ayant appelé à voter pour nous pour battre la droite ! Oui, vous m’avez bien entendu : à Anduze, c’est le Parti Socialiste qui a appelé à voter pour la Gauche Alternative, qui a gagné ! C’est du jamais vu ! On ne saurait donc, d’une année sur l’autre, construire un Front sans le PS pour ensuite le rejoindre ! Et dans quels buts ? Le peuple de gauche ne veut plus d’unité à géométrie variable, un jour sans le PS, un jour avec lui ! Il ne veut plus d’une politique qui se contente de faire bouger timidement quelques lignes mais il veut, comme à Anduze, que la politique invente de nouvelles lignes, qu’elle redessine des projets neufs et alternatifs, qu’elle ait l’audace de croire qu’il y a un avenir pour la gauche de gauche indépendamment du programme du Parti Socialiste !

    QUELS AXES DE REFLEXION POUR UN PROGRAMME ?

    Alors, nous disons oui à cette unité-là aux prochaines élections régionales.

    Oui à une unité de la gauche de gauche enfin débarassée de la tutelle du Parti Socialiste !

    Oui à une région PACA qui refuse les partenariats public-privé sans conditions et la dilapidation de l’argent public au profit d’une minorité !

    Oui à une région PACA qui défend la démocratie à tous les niveaux, qui consulte les citoyennes et les citoyens avant d’entériner des projets comme l’OIN qui nous engageraient pour des décennies économiquement et surtout socialement dans une impasse !

    Oui à une région PACA scrupuleusement respectueuse de l’environnement, et qui attaque le problème écologique à la racine, en sanctionnant les entreprises privées et les usines qui polluent, non pas en les taxant un peu plus (ce qui reviendrait à accorder un droit à polluer ...), mais en les contraignant à trouver un moyen réalisable pour y parvenir.

    Oui à une région PACA qui se donnera le pouvoir de résister à la mégalomanie de la droite et d’Estrosi, et qui ne subventionnera plus ses projets tous plus délirants les uns que les autres !

    Oui à une région PACA qui se désengage immédiatement du projet "Eco-Vallées", et qui ne bétonne pas ce qu’il reste encore de nature dans notre région !

    Oui à une région PACA qui pèse de toutes ses forces pour changer le tracé de la LGV afin qu’elle desserve les métropoles de notre région, rendant ainsi au transport en commun tout son sens !

    Oui à une région PACA solidaire, qui donne à ceux qui en ont vraiment besoin, chômeurs, précaires, parents isolés et qui finance massivement leur formation et leur ré-insertion professionnelle, avec un suivi à échelle humaine, qui ne laisserait la place à aucun abus et qui permettrait aux plus précaire de retrouver une vie décente au travers du travail (il n’est pas question ici de travailler plus... mais déjà de travailler).

    Oui à une région PACA qui crée et soutient des emplois durables au lieu d’accompagner leur destruction, et qui n’hésite pas à sanctionner lourdement les grandes et très grandes entreprises qui licencient pour faire monter leur cours de leurs actions en bourse !

    Oui à une région PACA qui ne tolère pas que, sur son territoire, des policiers donnent la mort à un jeune innocent comme Hakim à Grasse !

    Oui à une région PACA qui défend de toutes ses forces les services publics.

    Oui à une région PACA qui taxe les profits et qui redistribue les richesses ! Mais nous disons surtout oui à une région PACA où les élus s’effacent derrière les préoccupation de la population, et où les intérêts partisans s’éteignent pour se mettre au service des besoins et des luttes de tous !

    Tout cela est possible à condition que nous unissions dès maintenant nos forces et nos intelligences pour travailler main dans la main, sans pour autant effacer nos sensibilités. Ce scrutin peut et doit marquer le renouveau de la gauche de gauche dans notre région. Il ne s’agira pas seulement de faire entendre une voix mais de rendre durablement aux plus fragiles d’entre nous et à leurs luttes une représentation politique digne de ce nom et dont la droite régionale et départementale les prive, avec la complicité coupable du Parti Socialiste, depuis maintenant trop longtemps !

    Alors, chers camarades nous disons :

    Oui à un rassemblement des forces de gauche qui refusent de se résigner au capitalisme !

    Oui à un force de gauche qui rendra aux travailleurs leur dignité !

    Oui une gauche qui lutte, parce que nos vies valent plus que leurs profits !

    Le 29 juin 2009, Les comités NPA 06


    NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE Comité de Nice 49, rue Clément ROASSAL - 06000 NICE Téléphone : 06 14 77 69 83



    De : Antonio Molfese, NPA 06
    dimanche 28 juin 2009


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  • http://www.npa2009.org/content/les-conti-en-manif-%C3%A0-paris-24-juin

    nterview avec Didier Bernard (CGT) de Continental Clairoix

    « Ils pourront compter sur nous » 

    Est-ce que tu peux nous raconter comment vous vous êtes organisés, au début et au cours de votre combat ?

    Au tout début, quand on appris la nouvelle, ça a été un coup de massue terrible. C’était la fermeture d’une usine qui fait des bénéfices, gérée par des patrons voyous. Dans une incompréhension la plus totale pour les ouvriers qui pensaient, qu’avec le dernier accord de 40 heures, un avenir à Continental Clairoix était assuré, du moins jusqu’en 2012. Quand il y a eu l'annonce de la fermeture, tout le monde est tombé sur le cul.

    Avec l'aide d'un ancien ouvrier de Chausson Creil, a été élaboré une ligne de conduite qui tendait à tout décider en assemblée générale et puis on est rentré en lutte. Cela a été relativement facile. Les gens étaient écoeurés mais pas résignés, ils voulaient donc se battre.

    Pendant les six premières semaines il a fallu aussi batailler au sein de l’intersyndicale. Mais à un moment il y a eu enfin un front commun, plus fort, plus uni, alors, tout le monde s’est lâché et enfin nous sommes rentrés dans une vraie bataille. Ça a été long, mais on y est arrivé. 

    Qu’avez vous eu comme revendications ? C’était le maintien de l’emploi avant tout ?

    Oui. Syndicalement parlant, au départ on était contre la fermeture. Mais comme le plan social venait de démarrer, et que la direction nous avait rapidement confirmé que de toute façon la fermeture serait irrémédiable, nous ne pouvions donc plus nous permettre de perdre de temps sur la non-fermeture: quand le plan social aurait été légalement terminé nous n’aurions plus rien eu à négocier. Alors, on a changé notre fusil d'épaule et on a décidé de discuter et de négocier. Mais tout ceci en dehors du plan social. On ne discute plus de la non-fermeture, mais on discute de nos revendications, pas des leurs. On a mis deux mois pour y arriver

    Si le groupe avait été Français et non pas Allemand, peut-être qu'on aurait pu encore faire certaines choses, mais le fait que ce soit un autre pays, et au vu de la distance, nous ne pouvions pas faire grande chose. Donc, on s’est battu pour obtenir des garanties, des droits pour nos camarades, ainsi qu’une prime exceptionnelle pour le préjudice moral subi. 

    Qu’est-ce que vous avez obtenu exactement ?

    On a été floué avec l’accord des 40 heures qui stipulait « un avenir radieux » jusqu’en 2012. Donc, la première revendication, c’était le maintien des contrats de travail jusqu’à fin 2011, début 2012 et on l’a obtenu (respect des engagements de l’accord 2007 sur le retour aux 40 heures). Il y aura quelques mois de chômage partiel et quelques mois   payés par Conti. Et surtout il y a 23 mois de congé de reclassement, alors que légalement parlant, c’est 9 mois. C’est Continental qui paie l’intégralité de ce congé de reclassement. Ce sont quatre vingt pour cent du salaire net jusqu'à 2012, ainsi nous ne tomberons pas dans la précarité et cela nous laisse du temps avant  d’arriver au chômage, pour tous ceux qui n’auraient pas été reclassés.

    Vous obtenez combien comme prime de départ ?
    C'est la deuxième revendication. La prime de départ est de 50.000 net de toute imposition pour tout le monde. L’avantage c’est que on a chez nous des gens avec trois ou quatre ans d’ancienneté. Sans prime, ils seraient partis avec 2 400 ou 3 000 euros, c’est-à-dire que dalle.

    Pour les anciens, forcément, c’est un bonus parce que c’est une prime non-prévue (supra légale), qui double quasiment leur prime de départ. Mais surtout pour les jeunes, qui dès leur embauche ont acheté des maisons, c'est un bol d'air.

    La troisième revendication : c’est la mesure d’âge, qu’on appelle la mesure de portage pour les plus anciens. On a réussi à faire en sorte, qu’avec les mesures légales maximales, les 116 personnes à partir de 51 ans et demi se retrouvent de fait en quasi retraite. Avec des mesures de portage quasiment payées intégralement par Continental (retraite maison). Ainsi, les trois revendications majeures que nous avions depuis trois mois, et ceci depuis le début, sont quasiment toutes arrivées à terme, et obtenues à 100 %. 

    Et qu’est-ce que vous comptez faire maintenant ?

    Il y a sept de nos camarades qui sont poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne. Aujourd’hui, nous luttons pour l’arrêt des poursuites contre nos camarades. Ce ne sont pas des criminels notoires, mais des travailleurs honnêtes et respectables qui ont travaillé dix ou vingt ans et qui se sont senti lâché et trahi par Continental, et par l’Etat et la justice, complices des patrons voyous qui font des bénéfices et ferment des boîtes.  

    Ne pensez-vous pas qu’un appel « des Conti » à l’ensemble de salariés victimes de plans de licenciements rencontrerait un écho important ?

    Non seulement je le pense, mais j’en suis persuadé. Durant notre combat on a été soutenu et suivi par différentes boîtes, qui ont été maltraitées, délocalisées, licenciées, fermées. J’espère qu’au travers de ce qu’on a fait, même si au final il y a une fermeture, nous avons montré qu'on peut obtenir des garanties et des moyens pour nous permettre, peut-être de traverser la crise, peut-être d’être reclassé ou retrouver du travail. J’espère que tout ça aura insufflé quelque part l’idée de se battre et de combattre. Des gens pensaient que tout cela était inutile, sans espoir... Non seulement on a prouvé le contraire, et que même désespérés, on peut arriver à quelque chose. Tout combat est bon à prendre. Tout combat est bon à faire. 

    Est-ce que vous allez continuer à rencontrer les travailleurs de Goodyear ou les travailleurs de Lear ?

    Oui, en effet, nous allons continuer. Nous avons quelques mois devant nous avant le congé de reclassement. UTI, Lear, Smile, Goodyear et alentours, tous ceux qui ont besoin de nous, pourront compter sur nous. On l’avait dit, répété à tous ceux qui voulaient notre soutien et surtout entendre cela. Ils peuvent compter sur nous .Et ça, ce n’est pas un mot en l'air. Les copains, les camarades, tous ceux qui sont dans la détresse ou dans une merde patronale, tous ceux là pourront compter sur nous. 

    Propos recueillis par NPA Compiègn


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  • Communiqué du NPA. Unité pour la régularisation de tous les sans-papiers.

    L'union syndicale de la CGT Paris a organisé le mercredi 24 juin - de surcroît avec des méthodes brutales - l'évacuation de sans-papiers qui occupaient la Bourse du travail de Paris.

    Au moment où l'expulseur de sans-papiers Brice Hortefeux arrive au Ministère de l'Intérieur, cette décision de la CGT n'est pas acceptable. Depuis un an, suite à la décision de sans-papiers d'occuper la Bourse du travail, un débat existait sur l'opportunité et le bien-fondé d'une telle occupation.

    Dans l'ensemble, les militants du NPA considérant qu'une telle occupation, qui entravait le fonctionnement du mouvement syndical, ne pouvait pas leur permettre de construire un rapport de force avec le gouvernement et la préfecture afin d'obtenir leur régularisation.

    Si le NPA n'a pas soutenu cette occupation, en aucun cas le problème ne pouvait être résolu de la sorte. Le conflit qui opposait la CGT à la Coordination des Sans-papiers de Paris n'a fait qu'affaiblir le mouvement unitaire nécessaire à la construction d'un rapport de force face au gouvernement et au patronat qui sont les vrais responsables de la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les sans-papiers.

    Il est urgent aujourd'hui de reconstruire l'unité des organisations antiracistes, de défense des droits de l'homme et des immigrés, associatives, syndicales et politiques et de cibler les véritables responsables, l'adversaire commun : le gouvernemet Fillon et sa politique anti-immigrés.

    Le NPA appelle l'ensemble des organisations soutenant la cause des sans-papiers à se réunir pour trouver enfin une issue positive à ce conflit et continuer ensemble la lutte pour la régularisation de tous les sans-papiers.

    Le 25 juin 2009


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  • Ca y est c'est parti VAL nouveau directeur deFrance Inter Vire

    Frédéric Pommier de la revue de presse

    BEN pourquoi ?

    Il aurait cité SINE HEBDO ....

    Etonnant  non ????


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