• Flexisécurité ? Sécurité pour les patrons et flexibilité pour les salariés !

    18 millions de salariés du privé sont directement concernés par le projet d'accord sur le contrat de travail, connu depuis vendredi dernier. Il s'agit d'un bouleversement considérable du droit du travail, à l'avantage du patronat. La présidente du Medef, L. Parisot claironne sa grande satisfaction : elle a obtenu la « flexisécurité » à la française. Elle nous vante sous ce mot un échange « donnant-donnant » entre une prétendue sécurité des salariés et une flexibilité augmentée dans la gestion des emplois. En clair, la liberté de licencier. C'est pour cela que Mme Parisot est contente : elle a obtenu ce qu'elle voulait.

    Pile : le Medef gagne...

    Le CPE a été abrogé par la mobilisation sociale, le CNE vient d'être déclaré contraire aux conventions internationales du travail. Mais le Medef ne désarme pas. En effet, il veut des contrats les plus individualisés possibles, sans protection collective par la loi. Le rêve du Medef, c'est que tout se négocie dans l'entreprise, entre le patron, qui a tous les pouvoirs, et l'ouvrier, qui n'en a aucun. Le Medef n'aime pas les lois contraignantes (exemple : les 35h), mais son projet contraint à augmenter la période d'essai jusqu'à 4 mois (ouvriers) ou 8 mois (cadres). Cela ressemble au CPE ou CNE rejetés. Le projet Medef impose un nouveau contrat précaire de 18 à 36 mois, dit « contrat de projet ». A la fin du contrat, le patron a empoché les bénéfices d'une affaire urgente, mais le salarié se retrouve à l'ANPE, puisque tel est le contrat qu'il a signé « à terme incertain pour un objet défini » ! Enfin, Mme Parisot a fait passer son projet de licenciement par consentement mutuel, « comme le divorce ». L'astuce, c'est que le salarié signe une convention de rupture qui, certes, est soumise à la validation du directeur départemental du travail, mais qui sera ensuite quasiment impossible à contester. Le patron n'a plus besoin de licencier. Il lui suffit d'obtenir le consentement du salarié..., et les prud'hommes ne peuvent plus intervenir.

    ...Face : les salariés perdent !

    Le Medef et le gouvernement expliquent qu'il y a des sécurités renforcées pour les salariés en échange des facilités de licenciement. Les indemnités de licenciements seraient soumises à un régime unique, ce qui prouve seulement que, pour les patrons, l'important est de licencier quand ils veulent, quel qu'en soit le motif (économique ou individuel). D'autre part, les salariés licenciés et réembauchés conserveront une petite partie de certains droits à la couverture complémentaire maladie ou la formation. On est loin de la sécurité annoncée qui supposerait au minimum le maintien intégral des acquis (salaires, ancienneté, qualifications). Mais, tout ce qui offre plus de facilité pour les licenciements, plus de flexibilité va être mis en oeuvre immédiatement. Tout ce qui nous est vanté comme éventuellement plus de sécurité est soumis à la négociation par branches ou entreprises, donc au veto des patrons.

    ...Et les chomeurs vont être traqués, comme des coupables

    Le projet Medef contient une clause de surveillance des droits des chômeurs, désignés comme responsables de leur situation. Les chômeurs, comme l'a redit Sarkozy, seront obligés d'accepter n'importe quel emploi, même dévalorisé. L'introduction d'opérateurs privés à côté de l'ANPE (fusionnée avec l'UNEDIC) est légalisée, alors que ces entreprises font des profits sur le dos des chômeurs. Bref, le marché du travail devient un marché comme les autres, et cela peut rapporter gros. Aucun syndicat digne de ce nom ne doit donc signer cet accord de dupe. Et si Sarkozy veut passer en force par la loi, la mobilisation unitaire réussie du CPE en 2006, avec tous les syndicats et les jeunes, prouve qu'on peut résister et empêcher une atteinte inadmissible aux droits élémentaires.

    Le 14/01/08


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  • projet deplate-forme politique

    pour les municipales LCR Rennes – 7 janvier 2007

    a débattre lundi 14' janvier

     Voici Le Préambule

    La liste « Rennes A Gauche ! » s'est constituée à l'initiative de la LCR, de militants

    syndicaux et associatifs et d'Emgann pour qui il était

    nécessaire dans la situation politique de rassembler toutes celles et tous ceux qui

    souhaitent qu'une véritable alternative authentiquement de gauche soit opposée, aussi

    bien au plan local que national, à la politique de Sarkozy et à sa traduction rennaise avec la

    candidature du Karim Boudjema.

    Une alternative de gauche :

    c'est une politique qui, à la différence de celle du PS, pour faire respecter les droits

    individuels et collectifs, refuse la mise en cause des services publics. Elle prétend au

    contraire les améliorer et les développer.

    c'est une politique qui entend mettre en oeuvre et promouvoir la démocratie à tous

    les niveaux, au travail, dans la cité et les quartiers...

    c'est une politique qui fait le choix de la défense des intérêts de tous et toutes, en

    premier lieu des plus défavorisés, plutôt que ceux des possédants...

    Parce que, contre la politique de Sarkozy, toutes les forces sont nécessaires ! Parce que

    pour relever ce défi, c'est d'une gauche de combat, rassemblée, dont nous avons besoin.

    Une gauche qui, sans concession, cherche à traduire les exigences des luttes en

    propositions politiques pratiques.

    C'est-à-dire une gauche indépendante du PS, de sa politique social-libérale, qui avance un

    programme voulant rompre avec les politiques menées depuis un quart de siècle.

    C'est un programme qui ne se soumet pas aux exigences du capitalisme mondialisé mais,

    au contraire, cherche à opposer les droits de tous et de toutes à la voracité des marchés et

    de la finance.

    Tout au long de la campagne, nous souhaitons que cette liste s'élargisse à toutes celles et

    ceux qui au quotidien, résistent aux méfaits produits par la politique du MEDEF avec le

    soutien du gouvernement Sarkozy, pour incarner l'exigence de rupture avec le libéralisme :

    tou(te)s les militant(e)s associatif(ve)s, syndicaux(ales), toutes les organisations qui

    partagent ce souci pourraient se voir représentés sur une telle liste, et doivent l'être.

    La mise en oeuvre d'une telle politique se pose à une échelle bien plus large que le niveau

    municipal. Cela ne veut pourtant absolument pas dire qu'au niveau rennais nous serions

    condamnés à subir les contraintes d'un système que nous refusons. Au contraire ! A Rennes

    des marges de manoeuvres existent, d'autres choix politiques sont possibles.

    Cela suppose qu' à Rennes revive la démocratie locale. Elle est restée en panne.du fait notamment de l'hégémonie du PS sur la vie politique locale qui a contribué à éteindre la participation des citoyens à la vie de la cité. Il y a un véritable enjeu à remettre au coeur de la vie publique la démocratie et de la faire vivre.

    Qui sommes-nous ?

    La liste « Rennes A Gauche ! » regroupe des hommes et des femmes qui pour la plupart se

    sont engagés dans nombre de luttes et mouvements sociaux qui ont animé Rennes :

    pour la défense des retraites, de la protection sociale (contre les franchises

    médicales) et du pouvoir d'achat ;

    pour la défenses des emplois à ST Microelectronics, à l'usine de Barre Thomas (ex-

    Gomma) à Citroën, à Alcatel, à France Télécom...

    contre le démantèlement du Code du Travail ;pour la défense et le développement du service public avec notamment la mise en

    régie de la gestion de l'eau ;

    contre le CPE de Villepin et la loi LRU de Sarkozy, Fillon et Pécresse ;

    pour la défense des droits étrangers et la régularisation de tous les sans-papiers ;

    Contre les guerres et pour la solidarité avec tous les peuples opprimés

    pour la défense de la planète, de sa diversité et de ses ressources ;contre toutes les inégalités que la concurrence généralisée accroît chaque jour un

    peu plus ;

    pour les droits des femmes ;pour la libre orientation sexuelle ;

    Résolument, cette liste participe du combat pour un nouveau partage des richesses


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  • Vidéos

     

    - Interview croisée de Ken Loach et d'Olivier Besancenot

    Interview croisée de Ken Loach et d'Olivier Besancenot.,
    hébergé par Radio Rouge

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    Politiques
    Besancenot, le capital chouchou
    Dans les sondages, le leader de la LCR rallie bien au-delà de sa famille politique.
    LAURE EQUY
    LIBERATION QUOTIDIEN : mardi 8 janvier 2008
         
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    Olivier Besancenot, leader, «dans la rue», des anti-Sarkozy ? Alors que les ténors socialistes se tirent dans les pattes pour une petite place sur le terrain de la gauche modérée, il occupe tout l'espace de la radicalité. Le PCF et LO, rétamés à la présidentielle, restent inaudibles : lui truste les luttes sociales, des entreprises qui ferment aux cheminots en grève. Depuis son score à la présidentielle (4,08 %), Olivier Besancenot reste haut dans les sondages, en surfant notamment sur la faiblesse de la gauche de la gauche et le flou du PS. Au point de susciter l'adhésion au-delà des frontières traditionnelles de son camp.
     

    «Hors-système». Il se classe quatrième «meilleur leader de la gauche, au cours des années qui viennent», dans notre sondage LH2, avec 10 %, derrière DSK, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Et figure même en troisième position, à 15 %, chez les sympathisants de gauche, doublant le maire de Paris. La part de l'opinion qui l'approuve n'adhère pas forcément à l'idéologie de la LCR mais «épouse tout de même, en général, sa posture contestataire», remarque François Miquet-Marty, de l'institut LH2. «Une popularité très supérieure à l'audience électorale du parti qu'il représente», comme Arlette Laguiller en son temps, explique Pierre Giacometti d'Ipsos.

    Interrogé sur sa cote de popularité au beau fixe, fin décembre sur Canal +, l'intéressé joue les modestes, y voyant «une tentative de dévitaliser [son] combat qui consiste à parler plus de Besancenot que de ses idées». Pour les sondeurs, il est une figure «hors système», «tribunitienne», élevée «à l'école des AG», qui «ne s'habille pas, ne parle pas comme un homme politique» et «accroche le téléspectateur» avec des répliques percutantes.

    Mais le charisme et le capital sympathie de Besancenot suffisent-ils à expliquer sa percée dans l'opinion ? Citant le baromètre BVA-Orange-L'Express, du 13 décembre , Jérôme Sainte-Marie, de BVA Opinion, observe que, parmi les 39 % de sondés qui lui sont favorables, 41 % jugent que Besancenot «défend les intérêts des gens comme moi». 23 % répondent qu'il est le mieux placé «pour résister à Nicolas Sarkozy» et seuls 8% l'approuvent parce qu'il est «sympathique».

    Besancenot a pu s'imposer, pour Jérôme Sainte-Marie, comme «porte-parole de catégories sociales que la classe politique, y compris le PS, représente de moins en moins et que le déclin du PCF, notamment, avait laissées sans voix». Pas seulement les jeunes et les ouvriers, mais aussi les «classes moyennes salariées qui ont désormais un sentiment de précarisation». Du coup, non content de s'imposer face aux autres formations de la gauche radicale, il peut aussi devenir «une menace pour le PS».

    Limites. Le porte-parole de la LCR joue là sur du velours. Les difficultés des socialistes à accorder leurs violons lui ouvrent un créneau à gauche. Ce que confirme François Miquet-Marty : «Une vraie dynamique socialiste après la présidentielle aurait sans doute éclipsé Olivier Besancenot.» Lui ne souffre pas d'un «manque de leadership et son positionnement n'est pas contradictoire», reproches adressés aux dirigeants socialistes, rappelle François Miquet-Marty. Résultat, le porte-parole de la LCR «incarne la gauche authentique» pour une partie de l'opinion et capte, outre un noyau dur d'extrême gauche, des sympathisants d'une «nébuleuse de la gauche antilibérale et des déçus du PS ou même des Verts».

    Mais les sondeurs entrevoient là les limites d'un «phénomène Besancenot», prévoyant, pour certains un coup de frein dans les sondages, lors des municipales. Selon Stéphane Rozès (CSA), «ceux qui vont vers lui souhaitent moins la construction d'une alternative révolutionnaire que de voir la gauche proposer un véritable projet alternatif.» A tel point que«l'opinion instrumentalise Besancenot pour dire à la gauche de gouvernement qu'elle ne joue plus son rôle». Avec son projet de parti anticapitaliste dans les tuyaux, le jeune facteur ne se contentera certainement pas de passer le mot à Solferino


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  • Soutien à la lutte des sans-papiers dans 2 centres de rétention

    Une centaine de personnes ont manifesté, le 1er janvier 2008, pour dénoncer les conditions de détention dans les centres de rétention administratif, en particulier à Vincennes (94) et au Mesnil Amelot (77), où depuis une semaine des sans-papiers ont commencé une grève de la faim.


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