• Eric Boyer (Manager Cofidis) -

    «Je suis totalement écoeuré. J'espère que Vinokourov n'aura pas la lâcheté de nier, qu'il nous expliquera, qu'il nous dira qui l'a aidé, qui a participé à cette saloperie, parce qu'il a pas pu faire ça tout seul. Vinokourov, il nous disait qu'il ne travaillait avec le Dr Ferrari que pour des plans d'entraînement. Il nous disait qu'il était courageux, que les Français l'aimaient bien, qu'il était plus fort que la douleur, il nous disaient que nous Français on ne savait pas faire, qu'on était des fainéants, on se rend compte que c'est un gros salopard, qui à travers ces pratiques jette encore une fois le discrédit sur le cyclisme. C'est un coup dur de plus, j'espère qu'encore une fois on s'en relèvera. Je ne regrette pas ce que je dis depuis plusieurs jours, plusieurs mois. Je demande que toute l'équipe Astana quitte le cyclisme le plus tôt possible.»


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  • Affaire Cardinal : 18 mois ferme

    info transmise par le nouveau journal du net rennais rennesinfonet

    Le verdict du procès Cardinal est tombé en début d'après-midi. Yvon Cardinal, le dirigeant de cette importante entreprise du BTP, et son bras droit, étaient accusés d'avoir eu recours à des entreprises friandes du travail clandestin. Le procureur de la République avait requis un an ferme, le tribunal est allé au-delà.
     
     Même combat pour Yvon Cardinal et Pascal Réminel : trois années d'emprisonnement, dont dix-huit mois ferme, 45 000 euros d'amende et l'exclusion du marché public pendant trois ans. Une peine supérieure à celle réclamée par la procureur de la République. Un délibéré sous tension, quelques éclats de voix, pour une séance qui s'est terminée sous des applaudissements sarcastiques. Les deux accusés, eux, ont gardé le silence.



    Verdict aussi pour les artisans turcs mis sur le grill, avec des peines allant de deux mois avec sursis et 1500 euros d'amende, à six mois d'emprisonnement ferme, 10 000 euros d'amende et l'interdiction d'exercer une fonction de gérant, d'associé, de PDG... pour une durée de cinq ans dans le BTP. Tous les accusés ont désormais dix jours pour faire appel.



    La CGT construction, qui s'était portée partie civile, est quant à elle tout à fait satisfaite du dénouement de cette affaire, qu'elle estime exemplaire. Dans les moyens mis en oeuvre dans le démantèlement du réseau et dans la peine appliquée. « Nous espérons que cette affaire fera comprendre aux fédérations patronales qu'elles doivent arrêter de fermer les yeux sur ce genre de pratiques. Aujourd'hui un jeune sur deux formé au BTP, fuit la profession. Ce qu'il faut c'est revaloriser les salaires, avoir des conditions de travail meilleures et surtout faire reconnaître la pénibilité de ce secteur, mais certainement pas utiliser une main d'oeuvre illégale. » explique Eric Aubin, secrétaire général de la CGT construction.



    Quant à ceux qui s'inquiètent des 400 emplois incertains de l'entreprise Cardinal, Eric Aubin replace sur la balance les quelques 1,6 millions de salariés du BTP qui pâtissent de ce genre de pratiques : « Aujourd'hui Cardinal n'a plus qu'à réfléchir à la manière dont ils vont pouvoir exécuter les chantiers de demain. »


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