• La justice offre une prime à la bavure aux policiers La justice vient d'ordonner la libération d'un flic, auteur de violences sur un jeune, à la Courneuve. Malgré la bavure, prouvée par des images de télévision diffusée sur France 2, le policier n'a rien à craindre. La justice offre un chèque en blanc à tous les énervés de la matraque et de la gachette : cognez, brutalisez, tirez, nous vous couvrons. Sarkozy avait prévenu : "La police n'est pas là pour jouer au football avec les jeunes"... et la justice ajoute : "Mais vous pouvez jouer au punching-ball sur eux." Les violences policières quotidiennes, que subissent les jeunes des cités, sont aussi responsables de leur révolte. Une sentence qui va sûrement calmer les esprits.

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  • L'idiot du village mondial c'est en ce moment : Jean-Paul Garraud, député UMP "Il est plus nécessaire que jamais de donner la possibilité aux tribunaux de déchoir de la nationalité française, les étrangers qui l'ont acquise, si leur culpabilité est reconnue pour des faits graves ayant démontré leur volonté de porté atteinte aux valeurs de la République." L'auteur de ses lignes est Jean-Paul Garraud, député UMP, qui de sinistre mémoire, avait tenté de faire passer discrêtement, dans la loi Perben, un amendement anti-IVG.

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  • Appelpourlajustice@yahoo.fr
    POUR LA JUSTICE TOUS ENSEMBLE VIRONS SARKOZY ET SON GOUVERNEMENT Nous, travailleurs anonymes, en formation, privés d'emploi, du privé, du public, de droit privé dans le public, de différents horizons, quartiers et origines... Nous ne pouvons plus garder le silence. Ziad et Bouna sont mort électrocutés en se réfugiant dans un transformateur EDF, le 27 octobre dernier à Clichy-sous-bois, parce qu'ils tentaient d'échapper à la Police. Ils n'avaient pourtant rien à se reprocher. Le 29 octobre, toujours à Clichy-sous-bois, une mosquée se trouve confrontée aux gaz lacrymogènes de la Police. Le ton semble être donné quelques jours avant la fin du Ramadan. Suite à ces morts atroces et à cette provocation aux relents purulents, la jeunesse des quartiers populaires, dont l'immense partie est issue de l'immigration, a exprimé sa rage, son désarroi et sa colère. La colère car cette mort faisait, malheureusement, écho à d'autres morts similaires, dans d'autres quartiers populaires et cela des mains de la Police. La rage car ces quartiers sont durement touchés par le chômage, la précarité, les logements insalubres et le racisme. Cette situation est le fruit des politiques menées depuis plus de 20 ans par les gouvernements successifs. L'Etat a toujours fait le choix de plus de « sécuritaire » plutôt que de répondre aux besoins sociaux ! A force d'avoir semé misère et répression policière... il récolte la colère. Le désarroi car l'épilogue des bavures policières est souvent la relaxe. Mais aussi parce que la jeunesse de ces quartiers ne croit plus que cette société puisse lui offrir autre chose qu'une vie où l'on survit. Dans ces conditions, la violence ce serait de brûler des voitures ? Il s'agit à l'évidence d'une violence : reflet d'une violence sociale vécue quotidiennement, l'expression d'une révolte légitime. Révolte dont nous sommes solidaires. Nous sommes solidaires de cette révolte car nous sommes dans le même camp social : c'est le même camp que les mutins et grévistes de la SNCM ou des travailleurs de la RTM. Cette jeunesse s'attaque à tout ce qui la rejette : commissariats bien sûr, entreprises qui s'installent dans les zup pour bénéficier des aides de l'Etat mais qui n'embauchent aucun jeunes de ces quartiers mais aussi, et il faut l'admettre, l'école qui est vécue comme une institution excluante ! Solidaire de cette révolte, de cette jeunesse, ne veut pas dire que nous pensions que l'expression choisie soit la plus efficace pour imposer plus de justice sociale. Nous sommes persuadés que c'est tous ensemble, jeunes en colère, travailleurs et habitants des quartiers que nous foutrons dehors Sarkozy et son gouvernement... mais c'est à nous de faire cette démonstration ! On peut légitimement se poser la question : dans quelle République vivons nous lorsque, cet été, le ministre de l'intérieur parle de « nettoyer » les quartiers populaires au Kärcher : Comme si les être humains n'étaient que de la vulgaire crasse ! Et de continuer à montrer du doigt quelques mois plus tard toute une population, en la traitant de « racaille », de « gangrène ». S'agit-il de mots incitant au calme et au respect des institutions ? Pas pour nous en tout cas ! Ce sont bien sûr des provocations aux relents racistes et qui ne visent qu'une chose : labourer sur les terres de Le Pen et de De villiers. Nous sommes inquiets de ces manifestations de racisme ordinaire. Les médias ont abondamment parlé de la mort dramatique d'un homme à Stains en le présentant comme la première victime des émeutes... où sont donc passées les morts de Ziad et Bouna. Y a t-il une hiérarchie pour les morts en fonction de leur âge et de leur origine ? C'est sûrement cette même logique qui a dû animer la décision de recourir à la loi de 1955 instaurant l'Etat d'urgence. Un Etat d'exception, véritable crime contre la démocratie, rappelant les heures les plus sombres de la France Coloniale. Cette loi donne la possibilité aux préfets : « interdire la circulation des personnes ou des véhicules dans les lieux et aux heures fixés par arrêté et instituer des zones de protection ou de sécurité dans lesquelles le séjour des personnes est réglementé. », « les autorités administratives peuvent ordonner des perquisitions à domicile de jour comme de nuit », « les préfets peuvent prononcer la fermeture provisoire des salles de spectacles , débits de boissons et lieux de réunion de toute nature, et l'interdiction de réunions »... Nous sommes en guerre alors ? ! Nous vivons dans des territoires occupés ? ! Le gouvernement nous traite comme si nous étions dans les rues de Bagdad ou de Gaza. Il se comporte en définitive comme des colons. Mais Sarkozy a dû estimer qu'il faisait preuve encore de trop de mollesse : c'est pourquoi il a proposé d'expulser immédiatement tous les étrangers condamnés. Il réinstaure de fait la double peine. Drôle d'attitude pour un parti qui voulait faire barrage au Front national le 21 avril 2002 ! Quelle légitimité reste t-il à un gouvernement qui au lieu de déclarer la guerre à la pauvreté, déclare la guerre aux pauvres ? Qui plus est lorsque ce gouvernement, à trois reprises, s'est fait clairement mettre en minorité par le suffrage universel : au moment des Régionales, Européennes et lors du Référendum sur la constitution Européenne. Mais aussi par les luttes sociales : mai/juin 2003 avec le conflit des retraites, lors du mouvement lycéen de février/avril 05, le 10 mars et 4 octobre dernier avec plus d'1 million de travailleurs dans la rue contre sa politique et bien sûr lors des conflits récents de la SNCM et de la RTM à Marseille. Villepin peut tant qu'il veut nous sermonner sur nos devoirs dans sa « République ». Peut-être faut-il lui rappeler l'article 35 de la déclaration universelle des droits de l'homme de (1793) : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » Ces émeutes auront permis de mettre au premier plan des préoccupations de ceux qui nous gouvernent, la vie quotidienne des quartiers populaires et donc de ceux qui y vivent et y organisent une résistance. Certains semblent découvrir que cette société est faite de violences. Cette violence sociale est présente à tous les étages de notre vie ! Le gouvernement semble vouloir marquer un grand coup dans la mise au pas de la jeunesse : vagues impressionnantes d'arrestations, condamnations à de la prison ferme. Rajouter du désespoir au désespoir : drôle de logique ! Nous restons convaincus que la répression n'a jamais permis la paix... elle ne fait que repousser la prochaine explosion de colère ! Nous demandons donc l'amnistie de tous le jeunes condamnés. Alors que la bourse n'a jamais fait autant de profits ! Des résultats historiques paraît-il ! Il faut croire que la courbe des profits est inversement proportionnelle à la courbe de nos salaires. C'est pourtant nous qui faisons tourner cette société ! Villepin le sait bien : c'est pour ça qu'il propose de faire travailler les jeunes dès 14 ans, en apprentissage, comprenez pour pas un rond ! Plus que jamais il faut imposer d'autres choix : NI OUBLI , NI PARDON - Sarkozy doit partir, - Que justice soit rendue à Ziad et Bouna, STOPPONS LA VIOLENCE SOCIALE - Plus de fric pour les facs et les lycées pas pour les flics et l'armée, - Un logement décent pour tous, - Pas un salaire en dessous de 1500 euros net, - Un travail pour tous les jeunes, ILS DEMANDENT LA PAIX MAIS PERPETUENT L'INJUSTICE - Non à l'Etat d'urgence, - Arrêt des provocations policières, - Arrêt des contrôle incessants et au faciès, - Abandon de toutes les politiques sécuritaires, - Amnistie de tous les jeunes condamnés, - Non au retour de la double peine, Nous souhaitons que partout : quartiers, collège, lycées, entreprises, le débat s'engage et s'enrichisse. Mais nous savons également que pour que les fruits de ce débat voient le jour il faudra faire une grande démonstration de force. C'est pourquoi, nous lançons un appel à une manifestation nationale sur Paris. POUR LA JUSTICE TOUS ENSEMBLE VIRONS SARKOZY ET SON GOUVERNEMENT

    Nom/prénom Profession Organisation Age Ville Mail/Tél Appelpourlajustice@yahoo.fr


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  • « Qui sème la misère récolte la colère » c'est bel et bien d'actualité - déclarations incendiaires de Sarkozy ; suite à la mort de Zyad Benna et Bouna Traoré dans des circonstances douteuses ; déploiement inconsidéré de forces de l'ordre en tenue de combat pour quadriller les quartiers populaires et en faire de fait des ghettos ; suite, aussi et surtout, au fait qu'il y a 21% de chômage chez les jeunes des quartiers populaires, chiffre qui atteint 43% quand ces mêmes jeunes sont issus de l'immigration.
    En dehors des coups nous n'avons rien à attendre de la droite, mais tout au long des réactions dont nous abreuvent les hommes de gauche ayant volonté d'encadrer cette misère, les citoyens redresseurs de torts se voulant compréhensifs, tout au long de leurs appels à la paix sociale, avez-vous remarqué que la troisième personne (« ils », « eux ») est la seule utilisée pour causer d'une colère qui pourtant nous concerne tous ? Une colère que nous partageons  dans notre grande majorité, nous les bannis des feux de la rampe, les exploités, les abandonnés.
    Le pétage de plomb n'est pas « jeune », il est généralisé, bien au-delà de ses conséquences visibles en couleur au journal de 20h, sauf qu'une dépression ou un suicide sont moins spectaculaires qu'un bel incendie.
    Quand t'en peux plus, t'exploses... quitte à éclabousser le voisin, car le temps de la réflexion et de l'analyse est aussi un luxe. Alors on peut en écrire des pages, dire "qu'ils" (ces autres, ces étrangers à nos brillantes analyses autoproclamées) auraient dû faire ci et pas ça, dire ceci au lieu d'attaquer cela, mais jusqu'à quand va-t-on ignorer notre propre douleur, notre propre envie d'en finir avec une vie de survie ? Et surtout s'apercevoir que "leur" révolte est NÔTRE, car eux c'est nous, nos enfants, nos frères, cousins, voisins.
    La pensée de classe semble avoir bel et bien disparu du panorama des réflexions d'une gauche qui est moins de masse que de plus en plus « à la masse »... En échange on y retrouve la peur du « gueux », du « voyou », de la « racaille », de la « canaille », du « lumpen », la trouille de ce « prolétariat en haillons » qui grouille sous les pieds de l'honnête salarié, prêt à lui saisir la cheville, lui casser sa bagnole et l'entraîner vers les affres du chômage et de la précarité à tout crin. Ouh le méchant gueux qui ne fait que le jeu du FN, qui tape à côté et préfère crâmer les miettes puisqu'il ne peut avoir le gâteau...
    Crétin de gueux, tu crois qu'au Sahel ils seraient pas contents de les avoir les belles miettes de droits que tu as ?!
    Ingrat de gueux, tu ne sais pas qu'il y a toujours eu la petite bourgeoisie humaniste pour recadrer ta colère comme en 1789 afin de la rendre productive et te donner de beaux droits ?
    Sale petit con de gueux, tu ne sais pas que pendant que tu baves d'envie aux vitrines de l'illusion capitaliste, la vrai avant-garde éclairée n'a que faire de basses volontés de possession matérialiste et préfère lire des livres qui causent de toi, pauvre gueux voyoutocrate transformé en glorieux prolétariat idéalisé ?
    Aujourd'hui tu crâmes l'institution qui te tend la main, mais c'est pas parce que tu n'as pas de foie gras qu'il faut brûler les toasts !!!
    Salaud de pauvreS, jamais content !
    Ah, ce qui embête les politiques et les fabricants de boucs-émissaires, c'est peut-être qu'ils ne savent pas par quel bout récupérer la colère populaire !
    "On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent"
    Serait-ce trop demander à la gauche que de réveiller sa propre révolte de son sommeil plein de compromis confortables et d'exprimer sa fraternité aux insurgés en se rappelant cette phrase de Bertolt Brecht ?

     d'aprés un communique de l'Apeis


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  • -appel unitaire-

    Confronté à une révolte née de l'accumulation des inégalités et des discriminations dans les banlieues et les quartiers pauvres, le gouvernement vient de franchir une nouvelle étape, d'une extrême gravité, dans l'escalade sécuritaire. Même en mai 1968, alors que la situation était bien plus dramatique, aucune loi d'exception n'avait été utilisée par les pouvoirs publics. La proclamation de l'état d'urgence répond à une révolte dont les causes sont profondes et bien connues sur le seul terrain de la répression.

    Au-delà du message symbolique désastreux que nourrira la référence à la guerre d'Algérie, il ne s'agit pas seulement de « couvre-feu », ce qui est déjà de l'ordre d'une logique de guerre. En fait le gouvernement a sciemment menti. La loi du 3 avril 1955 autorise des interdictions de séjour pour « toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l'action des pouvoirs publics », des assignations à résidence pour « toute personne [...] dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics », la fermeture des « lieux de réunion de toute nature » et l'interdiction des « réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre ». Le gouvernement a même prévu des perquisitions de nuit. Il peut, en outre, faire « prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature », et donner compétence aux juridictions militaires en concurrence avec les juges ordinaires.

    Stopper les violences et rétablir les solidarités dans les banlieues est une nécessité. Cela implique-t-il de les soumettre à une législation d'exception héritée de la période coloniale ? On sait où mène le cycle bien connu qui enchaîne provocations et répression, et quels résultats il permet d'obtenir. Les banlieues n'ont pas besoin d'état d'exception : elles ont besoin, désespérément, de justice, de respect et d'égalité.



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